Pieds nus

Pieds nus

Pieds nus. J’avance.

Je sens la terre mouillée de sueur en marchant.

Je mets les pieds dans la boue. Je foule les pierres du chemin.

Je glisse sur un arc en ciel de soie.

 

-Une longue trêve-

 

Je repose mes pieds dans l’eau tiède.

 

Le voyage de la Vie !

 

Le destin me fait trébucher  à chaque instant.

Je me délecte de cet élixir de respiration et je sens …

 

Depuis la naissance jusqu’à la mort :

Marcher et courir en vivant des expériences.

Apprenant des leçons dans la Classe de la sagesse.

 

Pousse colorée du printemps.

La chaleur de l’été. Fêtes et danses d’origine.

Feuilles craquantes jaunes et rouges de l’automne.

Le froid hivernal qui invite à pénétrer dans les entrailles.

 

Les saisons passent et reviennent.

Regardant le coucher de soleil depuis la fenêtre.

Les pieds nus foulant les chemins, ouvrant des portes dans l’Âme.

 

L’Âme  se réveille et prend vie dans la flamme qui embrase le feu.

Le corps vivant récitant des poèmes d’amour.

La Présence qui capte le moment et fait une pause devant les jours qui avancent…

 

Le jour naît. La nuit s’en va.

Vie et mort. Inhalation et exhalation profonde.

 

Se balancer sur le swing de la Vie. Ici, maintenant, là-bas, au-delà.

 

L’horloge dessine les cycles.

Le temps est son meilleur ami. Et l’espace, son meilleur rempart pour vivre.

 

Je me plie à ce que je suis venu faire : Etre.

C’est à moi de discerner ou pas, voir la Vie ou devenir aveugle.

 

La Vie est une mission à accomplir. C’est un acte de fidélité envers l’Âme.

C’est une rivière d’Amour qui coule dans les veines.

 

J’avance les pieds nus.

 

L’Âme chuchote à mes oreilles et me parle de l’importance de vivre.

Elle me pousse à galoper comme un cheval dans les prairies de la liberté:

Seulement dans cet instant… maintenant.

 

Il semble que rien d’autre n’existe.

Le reste est illusion, et ici la prison la plus grande.

 

L’Âme  me dit que lâcher prise, c’est défaire les nœuds d’antan.

Lâcher prise est le nectar du  savoir vivre !

 

Chœurs de la liberté ! L’humanité entière chante,

Car nous sommes tous nés pour être libres et aimer.

Le contraire c’est raconter des fables pour nous justifier.

Les peurs sont comme une bride  suspendue à notre cou pour freiner la voix ardente qui pulse dans les amygdales.

Il faut avoir du cran pour vivre!

Sentir, voir, écouter, dire, communiquer, aimer…

 

L’Âme  est comme un enfant innocent qui clame la vérité.

Son authenticité est l’instrument qui donne Force et Courage,

et les sentiments sont sa plus grande expression.

 

Sentir c’est le Pouvoir de la gratitude et l’éclat de l’honnêteté.

C’est l’arôme végétal qui donne grâce et humilité.

 

Sentir, c’est le chant du corps. C’est la nourriture pour la matière vivante

qui s’enracine dans le cœur. C’est un jus orgasmique sur la peau.

Sentir, c’est aller à pas de tortue, c’est comme un rugissement de lion,

c’est comme un dauphin qui traverse les océans, c’est comme un vol de papillon

et un chant de rossignol.

C’est ici que la vie sourit.

 

Mon corps ouvre la poitrine comme un lac s’ouvre vers le ciel.

J’écoute à l’intérieur et tout a du sens.

 

L’eau coule comme une cascade de simplicité. Nuances de transparence et tranquillité.

Je regarde à l’intérieur et je vois le trésor d’une émeraude, un cristal vert qui harmonise et unifie. L’émeraude lucide qui rayonne au centre de l’esprit

et libère les  reflets ancestraux d’une histoire vécue.

Quelque chose qui devait se sentir vivre  pour éveiller la conscience.

Cela fait partie du voyage de l’Âme.

 

C’est l’intégration et l’expansion des expériences de vie.

et la fusion de la sagesse avec le quotidien.

 

Voix, chant, joie, présence, corps, amour, vie.

Alléluia !!!

 

Les pensées tombent en morceaux dans le vide et le silence les prend

dans ses mains avec douceur.

 

Les artères ouvrent la route de l’existence dans l’Âme

et la vie sème des racines et circule… un soupir profond salue la Présence.

 

Pieds nus qui aiment aller, tourner, danser et revenir. Ils parviennent là où ils veulent aller.

Ils se tiennent debout sur leur propre plante et ils contemplent.

 

Le regard de l’Aigle atteint le lointain. Et  le rêve éloigné touche le vivant.

 

Ce moment est une jouissance  qui s’accomplit en ouvrant et en fermant les yeux.

 

Pieds nus qui traversent la Vie…ouvrant des portes dans l’Âme.



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